Welcome To Kenya

Welcome To Kenya

J + 35 / Direction Eldoret

Je rejoins George et Johannes à 6h45 à la grille du camp. Le jour vient à peine de se lever, et la journée commence déjà. Nous partons tous les trois pour un footing, qui se devait d’être lent : finalement cela va rapidement se transformer en chevauchée solitaire… et pas si lente que ça !

 

Il faut dire que nous ne partageons pas vraiment les mêmes philosophies d’entrainement : Johannes respecte à la lettre les allures indiquées sur le plan qu’il à trouver dans un bouquin de Running. George, lui, ne jure que par la vitesse,  et ne comprends pas que l’on puisse courir aussi lentement pendant un footing. Quant à moi, je fonctionne plutôt au feeling : si je me sens bien, j’augmente un petit peu l’allure, si les jambes ne sont pas dans un bon jour, je fais avec et je ralenti …

 

DSC_0007.JPG

 

Après tout juste 5’ de course, George ne trahit pas sa réputation et à déjà quelques mètres d’avance … Johannes lui, regarde sa belle montre GPS toutes les 30’’ pour vérifier si nous sommes bien sur le bon rythme (5’20’’ au kilo). Après 3 kilomètres, George compte une bonne vingtaine de mètres d’avance, et Johannes ne lâche toujours pas sa montre du regard. Puisque personne n’a l’air décidé à suivre le rythme des autres, je décide à mon tour d’écouter un peu mes sensations. J’augmente légèrement l’allure.

 

Nous sommes partis depuis 30’ maintenant, et je n’aperçois déjà plus Johannes lorsque je me retourne. J’ai comblé une partie de mon retard sur George qui n’est plus qu’à une dizaine de mètres devant moi. Quelques instants plus tard, il s’arrête, se retourne et me lance avec son accent du Nord de l’Angleterre : « Faut prendre à droite maintenant ou continuer tout droit ? » (Je vous fais la traduction bien évidemment). « Je crois que c’est à droite … » lui dis-je sans être trop convaincu.

 

DSC_1366.JPG

 

On continue ensemble pendant une quinzaine de minutes puis on arrive à un nouveau croisement. Il a l’air de se rappeler à nouveau du chemin : « Je prends à gauche, ça fera 16Km, mais si tu continues tout droit ça te fera une sortie de 13 Km ! » me précise-t-il. J’opte pour la deuxième option car je ne suis pas sûr de tenir encore longtemps à cette vitesse : je ne suis pas marathonien moi !

 

Finalement, je boucle les 13 Km en 57’ ! Je suis cuit, mais plutôt satisfait. J’arrive donc le premier au petit déjeuner, puis je suis rejoint par George. Quelques minutes après, c’est Johannes qui arrive à son tour. On débriefe notre sortie matinale, puis on part se préparer : ce matin on se rend à Eldoret dans l’espoir de trouver un débardeur du Kenya.

 

DSC_1372.JPG

 

Nous voilà donc parti pour 1h de matatu, un réel plaisir : 16 personnes (avec des bagages) entassés dans un minibus qui peut en accueillir 9. Ce même minibus ne passerait probablement pas le contrôle technique en France et est conduit par des chauffeurs qui se croient dans Fast and Furious ! C’est rustre, c’est dangereux, mais c’est vraiment une expérience extraordinaire. Si vous aimez les sensations fortes, que vous êtes un amateur des gros manèges de Disney Land ou du Parc Astérix : Le matatu est fait pour vous !

 

Je vous évite tout suspens : nous n’avons pas trouvé de débardeurs … On a fait 15 fois le tour d’Eldoret et retourné tous les « Running Shops » du centre-ville, pas moyen de mettre la main sur ce foutu bout de tissu … Nous rentrons donc à Iten les mains vides (enfin presque, George a acheté un maillot de foot et Johannes une paire de tong). Lors du déjeuner, nous racontons notre aventure à Rono et Samy, qui nous expliquent que nous ne pouvions pas trouver de maillots : Le magasin à Nairobi qui vend les tuniques du Kenya a été cambriolé la semaine dernière. Tous les petits commerçants d’Eldoret qui en possèdent ont donc dû les cacher, de peur d’être accusés de vol par la police !

 

A 16h30, on se rend avec George au Gym pour une séance de renforcement musculaire improvisée : nous reprenons tous les exercices que Timo nous a appris, et les enchaînons pendant 45’. En guise de récupération, nous troquons aujourd’hui le sauna et la piscine contre une bonne partie de Ping Pong. 

 


"Il faut savoir ce que l'on veut. Quand on le sait, il faut avoir le courage de le dire. Quand on le dit, il faut avoir le courage de le faire"

George Clemenceau



08/09/2016
2 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 48 autres membres