Welcome To Kenya

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10 Km Munich

Nous y sommes : le point final de cette aventure. 100 jours après avoir commencé ma préparation pour ce projet fou,  me voilà les deux pieds sur la ligne de départ du 10Km de Munich. L’ambiance est magique, la musique sonne fort dans la zone de départ et des centaines (milliers ?) de spectateurs sont amassés le long de la route contre les barrières de sécurité. Avec Titouan et Héllois, nous avons réussi à nous placer en première place sur la ligne de départ, devant plus de 3000 personnes !

 

Il y a 2 semaines et demie, après mon 3000m, j’ai eu du mal à récupérer musculairement, il faut dire que la séance de triathlon effectuée le lendemain n’a pas aidé. J’ai également attrapé un gros rhume avec mal de gorge qui m’a fait perdre pas mal d’énergie et empêcher de m’entraîner pendant 5 jours…  C’est donc un peu dans le flou que je m’élance sur ce 10 Km.

 

Le coup de départ est donné, c’est parti. Je ne veux surtout pas partir trop vite, 10 Km c’est très long, et les quelques secondes gagnées au départ peuvent se perdre très facilement dans la dernière partie de course… Je cours les 2 premiers kilomètres en 3’24’’ soit sur des bases de 34’. Je comprends vite que je ne tiendrai pas cette allure pendant les 8Km restants, alors je lève le pied. Un peu trop. Je perds 7’’ sur le  3ème kilo et passe en 10’19’’. Un petit groupe de 5-6 coureurs se forme, ça court à une bonne allure alors je me place au milieu et je suis le rythme. Nous passons au 5ème kilomètre en 17’13’’. Je suis bien.

 

Le parcours est assez simple. Nous courrons les 5 premiers km du marathon, puis nous faisons un demi-tour et revenons vers le stade olympique. Sur la deuxième partie du parcours, on croise donc tous les participants derrière nous, qui ne cesse de nous encourager ! C’est génial et super motivant.

 

Au 8ème kilomètre, ça commence à devenir dur mais je m’accroche. Je passe en 28’10’’. Il va falloir courir les 2000m restants en moins de 3’25’’ au kilo si je veux passer sous les 35’. Je serre les dents. Heureusement, je suis encore avec le même groupe de coureurs. L’allure augmente. Au panneau annonçant le dernier kilomètre, je regarde ma montre : 31’39’’. Il faut courir le dernier kilomètre en 3’20’’.

 

J’aperçois à mon poignet le bracelet que je me suis acheté à Iten. Inconsciemment, je me projette sur la terre rouge du Kenya. Je me revois courir sur les hauts plateaux. Je repense à la difficulté de courir là-bas, le souffle, les jambes, les côtes... "Lâche pas ! Si tu tiens, c'est gagner". Ces phrases résonnes dans ma tête ... Je me  sens à nouveau léger et fluide.

 

Je prends les devants du groupe, j’augmente l’allure. Je sens que ça ne suis pas derrière moi. Un coureur se situe à une dizaine de mètres devant. Je vais le chercher. Je le double. Il ne s’accroche pas. Virage à droite. On rentre dans le stade Olympique. Wow… C’est impressionnant. Je sais que nous avons 330 mètres à courir dans le stade. Je regarde ma montre : 34’04’’. Je comprends qu’il va falloir finir fort pour passer sous les 35’. Je donne tout ce que j’ai. Dans le dernier virage j’aperçois le chrono au-dessus de l’arche d’arrivée. Il me reste 20’’. Je relance encore. Je coupe la ligne d’arrivée et arrête ma montre : 34’59’’ … 

 

Je savoure, je regarde autour de moi, je profite de l'instant. Ce n'est pas tous les jours qu'on termine une course dans un stade Olympique ! 

J'apprendrais quelques heures plus tard que je termine 12ème au général, avec une victoire symbolique en Junior. 

 


"Les kényans ne sont pas naturellement plus rapide, c'est juste qu'ils n'ont pas le choix. Ils doivent l'être."



16/10/2016
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